A l’écoute des paysans

Au cours de mes visites dans de nombreuses fermes à travers notre département, notre région et au-delà, j’ai pu constater de manière flagrante la détresse de notre système agricole. Ces rencontres m’ont permis d’échanger avec de nombreux agriculteurs et agricultrices, révélant les défis critiques auxquels notre agriculture est confrontée.

Les statistiques alarmantes ne peuvent être ignorées : 100 000 fermes perdues en dix ans, la disparition de 320 000 emplois agricoles en deux décennies, un agriculteur sur cinq vivant sous le seuil de pauvreté, et un paysan qui se suicide tous les deux jours, sans compter la crise de vocation menaçant l’avenir de notre agriculture.

Les problèmes sont divers et préoccupants : des propositions administratives de simplification qui n’apportent aucune simplification réelle, des organismes de contrôle souvent dénués de bienveillance, des marges des industries agroalimentaires qui explosent, une dépendance aux marchés mondiaux, ou encore des obstacles considérables pour les jeunes désireux de s’installer.

Il est indéniable que notre modèle agricole est en crise profonde.

Nous devons prendre des mesures décisives pour mettre un terme à la concurrence déloyale à nos frontières, suspendre les traités de libre-échange et réformer en profondeur la Politique Agricole Commune (PAC) afin de garantir une souveraineté alimentaire authentique. Nous aspirons à une agriculture où les paysans et paysannes sont justement rétribués pour produire une nourriture de qualité sur nos territoires.

Le moment d’agir est venu. En tant que conseiller régional engagé, je m’investis pleinement dans cette cause, à l’écoute des préoccupations et des besoins de nos agriculteurs et agricultrices. Je fais face à une droite régionale qui a supprimé les aides à l’installation et a concentré la Dotation Jeune Agriculteur uniquement pour les enfants d’agriculteurs.

J’ai pu par ailleurs constater que les exploitations en circuit court et à taille humaine offrent des revenus plus stables, des relations plus directes avec les consommateurs, et un ancrage plus solide dans nos communautés locales. Je soutiens activement ces initiatives, convaincu de leur bénéfice tant pour nos agriculteurs que pour notre société.